Fin septembre, Le Touquet. Vue au réveil, ça ▲.
La mer à perte de vue, grise. Les vagues qui avancent mais l’eau qui recule. Le ciel gris. La plage, grise aussi. Et puis le vent, qui balaye tout ça et révèle toutes les nuances argentées du paysage. L’été semble loin, la plage est désertée, les chars à voile presque tous rangés. Les yeux encore un peu embrumés, bien au chaud derrière la vitre, un thé fumant entre les mains, c’était beau, comme un tableau un peu triste.
Fin septembre, Ault, vue du bord de mer, ça ▼
Finie, l’étendue plate qui n’en finit pas. La terre s’arrête, là, de façon nette. Ault, berceau des falaises. C’était marqué au bord de la route. On a tourné, on est descendu, encore et encore pour atteindre finalement le niveau de la mer, haute pourtant. Agitée aussi, mais toujours aussi grise.
Une fois rentrée à la maison, en regardant ces photos, je ne voyais que ça, tout ce gris, ou plutôt tous ces gris. Parce que pour moi, jusque là, le gris n’était qu’une espèce de sous-couleur, triste et déprimante, oscillant imparfaitement entre le lumineux blanc et l’intriguant noir. Mais là, devant toutes ces nuances, j’ai eu l’impression de découvrir une couleur, des dizaines de couleurs plus exactement. Toute une palette sobre et subtil, qui embarquait avec elle une pointe de brun par là, une once de bleu par ici. Beaucoup plus que du gris !