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Poser les valises … enfin
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Un peu delcalquée des 7 heures de vol et 6 heures de décalage horaire, la première chose que j’ai faite lundi dernier fut étonnamment (car d’habitude, ça me prend 2 semaines) de tout sortir de ma valise, et de la ranger … enfin.
Pourtant, je suis de celles qui ont toujours envié les voyageurs, ceux qui passent leur vie à droite, à gauche errant d’un bout du globe à l’autre. Je me rêvais parcourant le monde tel Phileas Fogg, libre comme l’air.
Mais je sais à présent que je ne suis pas de ceux-là. Londres, Anvers, Bruxelles, New York, en 3 semaines avec quelques passages (parfois éclairs) à Paris, ont eu raison de moi et de mes convictions.
Détrompez vous, j’aime voyager, je pense que j’aimerai toujours ça. Mais je sais maintenant que pour moi « There’s no place like home » comme ils disent. J’ai compris que j’ai besoin d’un cocoon bien à moi me rapellant qui je suis, d’où je viens. Une lampe créée par un ami, du papier peint fabriqué par l’atelier de sérigraphie au bout de ma rue, une chaise offerte par mon chéri, une table de chevet de ma grand- mère, un bureau trouvé dans la rue que j’ai passé des heures à réparer : tout ça, participe à mon équilibre. Parmi eux je me sens bien. Ailleurs, ca me manque.
Je suis en quelque sorte une matérialiste émotionnelle. J’ai besoin de me fabriquer des histoires autour de moi. Comme si les choses devaient raconter qui je suis, si au hasard de la nuit, je venais à perdre la mémoire.
Coupez moi mes racines, je dépéris et tente de reconstruire rapidement tout ça. Je glane un petit quelque chose à droite à gauche, fais les flea market et discute avec les vendeurs, essaie de me construire des petites habitudes. A mon avis, il ne faudrait pas me laisser trop longtemps dans un hôtel ; je serai capable de refaire la déco.
Il ne m’aura fallu qu’une semaine à New York pour comprendre ça alors que je fantasme une vie faite d’escales depuis des années. Je voyais même – c’est pour dire – l’idée de faire un tour du monde sur plusieurs années (histoire de prendre son temps) comme un idéal de vie et le métier de journaliste « voyage » comme mon job de rêve.
Voyager seule présente cette avantage d’apprendre à se connaitre à vitesse grand V. Je ne suis pas un être errant à mon plus grand regret … Il ne me reste plus qu’à m’habituer à l’idée que mes fantasmes de brroudeuse sans attache ne sont finalement pas faits pour moi. Dommage, car cela me fera certainement toujours un peu rêver !
30 réponses à “Poser les valises … enfin”
Bon retour. Mais avec des souvenirs plein la tête !
Ce billet trouve une résonance en moi que je n’imaginais pas… Moi aussi je me suis toujours rêvée voyageuse, et d’ailleurs j’adore ça, je passe énormément de temps à fantasmer mes futures escapades, mais néanmoins j’accepte maintenant d’être aussi un peu casanière, « matérialiste émotionnelle » comme tu le dis si bien… Besoin de mon chez-moi, de mes habitudes. De mes repères. Mais bon, entre une vie faite de voyages et une vie passée entre 4 murs, quelques petits sauts de puce pour aller voir là-bas si on y est de temps en temps, ça fait voir du pays, et ça fait retrouver son petit home sweet home avec encore plus d’enthousiasme 🙂
je trouve que c’est bien d’être un peu les 2 comme toi, c’est-à-dire avec l’envie d’être attachée quelque part tout en souhaitant continuer à découvrir…C’est une richesse je pense. Pour ma part journaliste voyage cela a toujours été mon rêve, je me verrais bien chez Géo et ça ne me gêne absolument pas de bourlinguer. Contrairement à toi je suis bien avec ma valise et je n’ai pas encore réussi à me poser à un endroit précis et j’aime cette sensation de liberté…qui reste très personnelle.
« Matérialiste émotionnelle » : j’adore.
C’est rigolo, j’ai fait mon premier mémoire l’an dernier sur ça justement, sur la notion de « chez soi » et du sentiment de sécurité que peut nous apporter un environnement familier. Voilà, on s’en fout en fait.
Moi je suis plutôt du genre à avoir envie de bouger tout le temps, des racines, j’en ai pas tellement, mais en fait, en y réfléchissant un peu, si, mes amis sont mes racines, en quelque sorte! 🙂(Et attends, soyons sérieuses deux secondes, d’ou vient cette valise qui a l’air ABSOLUMENT parfaite??)(Je connais sans doute la réponse, Etsy?)
@Camillou : et bah non, c’est pas Etsy ! En fait, mon grand-père travaillait à Air France et avec ma grand-mère, ils stockaient les photos de famille dans cette valise. J’ai passé des heures à la fouiller quand j’étais petite à demander « c’est qui ça, raconte, mamie ? » Quand mon grand-père est mort, ma grand-mère nous a tous demandé ce qu’on souhaitait. J’ai tout de suite pensé à cette valise. Voilà la petite histoire !
Ton article est vraiment touchant de vérité. Je crois qu’on est très nombreuses à se rêver aventurière et voyageuse et même si on profite des voyages, des vacances et des découvertes, on est toujours heureuses de rentrer chez soi.
Mais je pense que c’est très important, de ressentir cette sensation de « rentrer à la maison », c’est ce qui permet aussi de profiter à fond des moments d’évasion, sans fuir, sans courir, car on sait qu’après, ils seront des souvenirs, et qu’on aura plaisir à retrouver chez nous des objets, des photos pour nous rappeler ces moments!Et bien là, je dois te dire que je me reconnais à 100% dans ce que tu écris. J’ai aussi toujours rêvé d’une vie de voyages et j’adore les voyages! Par exemple, je viens de partir au Japon, c’était merveilleux: 17 jours de bonheur, de découvertes. Au moment de reprendre l’avion pour rentrer, oui, j’étais un peu triste de terminer l’aventure, mais j’étais aussi tellement heureuse et excitée comme une puce de retrouver mon appartement, mon lit douillet et ma couette à fleurs, l’odeur de chez moi, mon mug préféré… « Matérialiste émotionnelle », oui! C’est ça en fait. J’ai choisi d’accepter ce fait: quand je pars, je sais que mon chez moi finit par me manquer. Mais d’un côté, ça m’angoisse un peu car l’Homme n’a pas du tout cette attache matérielle et rêve qu’on parte vivre à l’étranger… Je me demande bien comment je le vivrai quand ça se présentera, mais je sais déjà que « chez moi », ça me manquera cruellement…
Célestine 🙂Joli post…
J avais un temps aussi ses envies d ailleurs … et puis en me trouvant ( c est aussi de ça dont il s agit ) j ai pu me poser. Et aujourd’ hui j apprécie de partir pour découvrir, rencontrer , me confronter …. mais aussi pour mieux revenir au point À ( matérialiste émotive c est tt à fait ça ) … pouvoir s éloigner pour ressentir le manque et désirer sont des mouvements plaisants ( et vitaux à mon équilibre !) .Joli post…J avais un temps aussi ses envies d ailleurs … et puis en me trouvant ( c est aussi de ça dont il s agit ) j ai pu me poser. Et aujourd’ hui j apprécie de partir pour découvrir, rencontrer , me confronter …. mais aussi pour mieux revenir au point À ( matérialiste émotive c est tt à fait ça ) … pouvoir s éloigner pour ressentir le manque et désirer sont des mouvements plaisants ( et vitaux à mon équilibre !) .
Oh! (Et bien ça la rend encore plus belle, alors!)
Oh, il est trop joli ton article !
Je crois que voyager avec des contraintes (seule sans sans son amoureux et pour le boulot) c’est plus compliqué qu’il n’y paraît, car la notion de plaisir, même si elle n’est pas totalement exclue, n’est pas au centre des priorités.
J’adore voyager aussi mais suis toujours soulagée de rentrer chez moi, j’ai assez vite le mal du pays et j’ai besoin de retrouver mes repères de façon régulière. Le trip « tour du monde en sac à dos » ça n’est pas pour moi non plus. Peut-être qu’il est plus facile de s’expatrier finalement ? Au moins, on peut se créer sa propre histoire de voyage sur le long terme… je crois que ce qu’on cherche au fond, ce sont nos repères et nos petites habitudes rassurantes 😉
Ou alors, la prochaine fois il faudra mettre la chaise offerte par ton chéri et la table de chevet de ta grand-mère dans ta valise 😀 (comment ça ça ne rentre pas ?)
Que ton post me parle, moi la journaliste voyage que tout le monde envie, moi qui aime autant voyager que poser mes valises dans mon nouveau chez moi que je n’ai même pas fini de décorer !
Tu viens de résumer en quelques lignes terriblement bien écrites ce que je vis, merci !
J’aime mon boulot et j’adore voyager, mais c’est parfois épuisant et personne ne comprend… forcément !
Je te laisse découvrir si ça t’intéresse les coulisses du job en question sur mon p’tit espace perso à moi 😉
http://www.solcito.fr/2012/03/reportages-les-coulisses-tome-2/Et le Tome 1 (le 3 est à venir 😉
http://www.solcito.fr/2012/03/les-coulisses-tome-1/Je l’aime beaucoup, cet article. Peut-être parce qu’il me donne envie de vérifier ce qu’il en est avec moi, qui nourris aussi ce rêve, mais qui pourrais aussi se définir comme une « matérialiste émotionnelle » avec les objets composant mon chez-moi. Mais je ne suis sans doute jamais partie que pour mieux revenir, peut-être ni assez loin ni assez longtemps pour obtenir une réponse à cette question.
Je me retrouve aussi dans ce que tu dis, j’ai toujours aimé les voyages, j’ai été expatriée quelques temps mais finalement comme tu dis si bien, on a besoin de racines, d’un petit cocon qui nous rassure. Comme toi je pensais jusqu’à il n’y a pas si longtemps, que je serai une grande baroudeuse, toujours à changer de pays, de ville tous les 2/3 ans mais au final c’est fatigant ! Depuis que je me suis posée, j’apprécie le cocon que j’ai fabriqué. Tu m’as appris ce mot que je n’arrivais pas à coller sur mon besoin de m’entourer d’objets rassurants et familiers : « matérialiste émotionnelle » !
Camille moi je veux bien le lire ton mémoire ! 😉Très très joli post… Et très jolie photo.
Je suis très loin d’avoir tes talents de décoratrices d’intérieur, mais toutefois même de mon drôle de chez moi, je suis indélogeable… L’idée de partir en voyages, rien que l’idée, me suffit… Parce qu’au fond je crois que mes meilleures vacances, sont celles que je passe à Panam, chez moi. Pour enfin en profiter à fond…
Heureusement que mon mec a une âme de baroudeur, sinon je crois que je ne bougerais pas tant que ça…
Welcome home Green cherry !
J’adore partir, mais je crois que j’aime encore plus revenir… Le moment où je passe le pas de ma porte, ou quand je pose ma tête sur l’oreiller, quel bonheur. Je ne sais pas si on peut appeler ça du matérialisme émotionnel, mais je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris là. Bisous et bon retour !
Je suis d’accord avec toi.. Perso j’aime beaucoup voyager et découvrir de nouvelles contrées, mais j’apprécie après encore plus le fait de retrouver mon home sweet home…
Welcome back !Je crois que tous les voyageurs ont leur « petite maison dans la prairie » stockée dans un coin de leur esprit, que cela soit un appartement, une maison d’enfance ou juste un lieu. Je ne sais pas si on peut voyager sans racine, c’est le point de comparaison. C’est une douce réflexion, merci 🙂
Très bel article, et aussi très belle explication en commentaire de l’origine de cette valise.
Je comprends ce que tu veux dire : j’enviais énormément une amie partie faire le tour du monde, et j’imaginais que c’était le rêve de tout le monde, jusqu’à ce que quelqu’un me dise que non, lui préférait que le voyage reste « exceptionnel », que le bonheur était aussi dans sa préparation et son fantasme, et que l’un des moments chouettes des voyages, c’était celui où on retrouvait son chez-soi. Toutes ces choses, on ne peut pas les vivre quand on part tout le temps, longtemps. Du coup j’ai un peu changé d’avis et j’ai décidé d’arrêter d’être frustrée de ne pas voyager assez, et au contraire de savourer tous ces petits plaisirs encore plus intensément. Bref, tout ça pour dire que ton billet me parle beaucoup ! Merci !
Merci pour vos commentaires. Je les ai lu avec attention, tous ! Et j’ai énormément apprécié lire vos avis, vos façons de voir les choses, vos réactions. C’est très enrichissant pour moi aussi de vous lire. Merci ^__^
En tout cas, si la petite valise air france de la photo est vraiment la tienne, je suis trop jaloooouse!
@La Fabrique à Tampons : alors tu es jalouse 🙂
Pareil pour ma part, j’affectionne tellement mon environnement, mes habitudes, mes repères… Partir en voyage c’est formidable, mais c’est aussi le meilleur prétexte pour mieux revenir.
Cet article me parle assez car je pense être un peu sur la même longueur d’ondes que toi sur ce coup. Je rêve de voyages, et pourtant je sais qu’au fond, je ne suis jamais mieux que « chez moi ». Une fausse aventurière, mais je l’assume tout à fait, ce petit côté casanier malgré tout, et surtout, après tout.
Je découvre ton blog et tombe sur cette article aux mots justes qui fait sacrément écho à mon vécu du moment. Après 5 mois d’itinérances Asiatiques, je redécolle après demain pour passer 6 mois à Valencia… Et bizarrement j’emporte dans ma valise plus d’appréhensions que d’enthousiasme… Je me rend compte qu’à l’heure ou je m’envole vers des destinations nouvelles (le rêve de toujours) je me fais assaillir par le besoin de CONSTRUIRE. Après, à chaques situations correspond son lot d’insatisfactions… Tu es posé tu rêves de partir… Tu pars tu rêve d’un » coccon » bien douillet. En tout cas la vision de ton appart donne sacrément envie de se poser et de « nidifier ». Chiner, glaner, créer, construire… J’en rêve.
Ravie de découvrir ton blog![…] plaisanterie, mes états d’âme (sont pour toi Eric, comme les Etats d’Amérique ♪♬♫♭♩♯♬…, ne me […]
[…] plaisanterie, mes états d’âme (sont pour toi Eric, comme les Etats d’Amérique ♪♬♫♭♩♯♬…, ne me […]
J’ adore ton blog et tes photos !
Bonjour,
Votre article est très intéressante! Ton blog est aussi super ! J’ai lu toutes vos articles ! J’ai réfléchi beaucoup et j’ai décidé de vous écriver. Grand merci à vous !
A propos
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