Les interviews créatives : caroline de studiobalthazar

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avec mon ebook de 90 pages pour te lancer dans la sublimation
la technique de personnalisation d’objets qui monte, qui monte !

Caroline est de celle qui ne renonce pas à un projet quand les autres le critiquent, bien au contraire. Elle s’en fait un challenge et jongle aujourd’hui entre ses activités de graphiste, des projets d’édition, un grenier en ligne, la confection de broches perlées main et elle vient de finaliser avec brio une campagne de financement sur KissKissBankbank pour son MT dispenser.

Son site internet – Sa boutique Etsy

Retrouvez-la sur Instagram sur @mtdispenser @legrenierenligne et @b_l_a_c_k_p_e_a_r_l

Peux-tu te présenter en quelques mots ? (qui es-tu, ce que tu fais, ton parcours)

Je n’aime pas trop parler de moi, c’est donc une question difficile.

Cette interview s’annonce mal 🙂

Je m’appelle Caroline, après un bac Littéraire j’ai fait un DEUG de lettres modernes à la Sorbonne puis un master à l’Esag-Penninghen, une école d’art graphique et de direction artistique. J’ai toujours voulu faire un métier proche des lettres, des mots, des livres et des histoires, puis du livre-objet : de sa mise en page et son façonnage. Je suis fascinée par la typographie et prends un soin particulier à  respecter la microtypographie, ça c’est grâce à Muriel Paris 🙂 J’aime bien me dire qu’inconsciemment mes parents ont choisi le beau prénom de caroline car avant tout il s’agit d’une minuscule, une écriture humanistique qui a été crée comme alternance à la capitale devenue trop illisible.

Quand as-tu décidé de travailler dans un domaine créatif ?

J’ai depuis toute petite aimé les choses créatives et manuelles, mais c’est seulement après mon DEUG de lettres modernes, que j’ai décidé de prendre un virage créatif. Une amie qui faisait architecture, m’avait invité à venir voir les portes ouvertes de Penninghen, et c’est là , dans ce lieu magique, entourée d’académies et de plâtres dessinés au fusain que j’ai su que c’était là où je voulais être, ce métier que je voulais exercer, au milieu de « ça » que je voulais m’épanouir.

As-tu rencontré des obstacles ? et comment les as-tu surmontés ?

Oh oui, à chaque projet.

A chaque aventure, les gens autour de moi ne comprennent pas pourquoi je me lance bille en tête dans tel ou tel projet, j’essuie souvent des critiques. On dit que les critiques font avancer, et sont bénéfiques, je ne dirais pas cela pour moi. Je suis une personne positive, et les critiques me font plus mal que me faire avancer. Cela renforce mon idée et je me mets en tête de réussir, et j’en fait un challenge, je veux prouver à cette personne qu’elle avait tort de rester terre à terre et de ne pas me pousser vers le haut. Une personne qui critique, je la vois rarement comme un atout, et ne l’écoute pas souvent. C’est horrible à dire, mais j’ai souvent même de la peine envers ces personnes qui ne rêvent pas assez.
Et quand une personne vient me voir avec son idée lumineuse à ses yeux, je gage la plupart du temps qu’il vaut mieux la laisser sur son nuage plutôt que lui crever les yeux.

Quelles sont tes influences ?

A chaque fois que je travaille, j’ai une petite voix qui m’influence et me remet dans le droit chemin quand je doute, c’est Etienne Robial, mon maitre de thèse. C’est une personne qui revendique être un graphiste au sens noble et originel du terme. Ce terme est désormais écorché. Un graphiste n’est pas un exécutant, c’est un métier avant tout, cela vient de graphème, un graphiste est un créatif, qui dessine et organise les idées à travers un sens.
Étienne c’est quelqu’un qui ne rigole pas avec le sens des mots ! Il est intransigeant sur la vulgarisation des mots. Ils nous a appris à tout justifier et être certain de nos choix, ce qui est plutôt dur dans notre métier.

Comment bouscules-tu la routine ?

J’ai très peu de routines à vrai dire, je pense que j’en ai peur, j’ai aussi peur des blancs dans mon agenda, des trous dans mes projets, alors il faut toujours que je sois occupée à créer, gérer les stocks, faire des logos, préparer mes packagings, avancer, communiquer,…

Comment fais-tu quand l’inspiration est en panne ?

Quand l’inspiration ne vient pas, je ne reste pas devant ma feuille blanche, je vais marcher ou je vais nager.
C’est en mouvement souvent que me viennent mes idées.

J’ai aussi plusieurs défauts qui m’aident beaucoup dans ma créativité.
Je suis sylligomaniaque de projet, une accumulatrice de diversités.
Je rebondis sur plusieurs domaines et j’aimerais tout savoir faire, alors j’expérimente beaucoup de domaines ayant toujours pour prétexte de faire un projet complet de graphisme : identité, logo, édition + pack.
En février 2016, je suis tombée sur une photo d’une broche en perles et j’ai voulu la réaliser, j’ai tellement aimé ça que l’on ne pouvait pas m’arrêter de perler, oui je suis un peu obsessionnelle, c’est tout ou rien avec moi. Je n’avais pas très envie de tisser des motifs ne m’appartenant pas, alors j’en ai dessiné quelques uns que j’ai tissé, et de fil en aiguilles j’ai créé blackpearl : des broches perlées tissées main made in Montreuil.

J’ai tout le temps envie de chiner, de récupérer, cela me fait du bien de courir les brocantes.
Mais comme je vous le disais je suis sylligomaniaque et ne peux rien jeter et comme je n’ai pas assez de surface pour tout garder, j’ai fondé « le grenier en ligne », où sont regroupées mes trouvailles que l’on peut acheter.

Un projet de livre autour du papier marbré en cours, une campagne kisskissbankbank pour enfin faire fabriquer un projet de dévidoir à masking tape que j’ai dessiné et conçu en 2013,… bientôt j’aimerais faire un cour de peinture sur carré de soie avec @sokinalarecolte !

Qu’est ce qui t’a marqué dernièrement ?

Plusieurs choses, m’ont marqué dernièrement, je suis très facilement marquée ! Un magnifique voyage au Népal en novembre dernier, un peu après mes 30 ans, un tournant. Plus récemment la générosité de mes proches et la curiosité des gens qui m’ont littéralement portée lors de ma campagne kisskissbankbank. Et enfin et avant toute chose, la vie que je porte en ce moment, 7 mois de changement en moi, mon corps qui s’arrondit et un être qui grandit si vite, une nature si belle et bien faite.

Aurais-tu un conseil à donner à ceux qui souhaitent avoir une vie plus créative ?

Vous forcer à rencontrer des gens, ce sont les rencontres qui forment les plus beaux projets. Souvent une idée émane d’une forme ou d’un dessin qu’un autre artiste nous a présenté, et encore mieux si vos deux univers fonctionnent ensemble, ou même sont diamétralement opposé mais que l’alchimie opère, un beau partenariat peut en sortir.

Un concept que j’aime beaucoup et qui m’a sans le savoir animé toute ma vie, et j’en ai fait mon sujet de diplôme d’ailleurs, est la sérendipité.
J’ai souvent adoré quelque chose, un concept, un objet, ou autres et plutôt que cela me procure une immense émotion, j’ai toujours voulu rebondir sur cette émotion en y créant quelque chose.
Tomber amoureuse de petits carnets de cartes postales époque 1930, avec en couverture des lettres sublimes dans une brocante normande, et j’ai décidé d’en éditer un sur Montreuil avec deux amis montreuillois dont un ami peintre en lettres : 6lettres.
Trouver dans ma cave un jeu d’animation des années 90 auquel je jouais étant petite, qui ne permettait que de dessiner avec des pixels, et qui m’a donné l’idée d’en dessiner avec un caractère typographique pixel.
La tarte tatin par exemple, a été parait-il découverte, parce que l’une des deux sœurs Tatin a renversé sa tarte, et au lieu de la mettre à la poubelle, elle l’a goutée, l’a trouvée tellement bonne qu’elle l’a mise à son menu.
Partir d’un objet ou un concept qui vous marque, le dessiner, l’analyser, le secouer très fort et en tirer quelque chose qui vous appartient.

Si tu devais partir sur une île déserte, qu’est ce que tu emporterais ?

un maillot de bain 🙂

Un dernier mot ?

Je me dis tout le temps « si ce n’est que dans ta tête ça n’existe pas ».
Foncer et créer pour que vos rêves existent aussi aux yeux des autres.

Retrouver Caroline

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Retrouvez-la sur Instagram sur @mtdispenser @legrenierenligne et @b_l_a_c_k_p_e_a_r_l

2 réponses à “Les interviews créatives : caroline de studiobalthazar”

  1. Avatar de Floriane
    Floriane

    Wahoo, un super portrait qui donne envie de donner vie à ses projets, à ses envies, à ses rêves !!
    Je suis ce blog depuis plusieurs années sans oser laisser de commentaire, mais certains changement actuels me poussent à « faire plus » de ma vie, notamment des articles comme celui-là!
    Merci à toutes les deux et bravo pour votre travail !!

  2. Avatar de renee

    I like your Blog my french is not so good but I am starting to write my own story. Maybe you like it even it is in german language. Greetings Renee http://rund-um-wohnen.blogspot.co.at/

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