Laisse les gondoles

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Linge à VeniseVenise et moi, une histoire d’amour ? Oui mais alors sans gondole, sérénade et mandoline. Ok ?

Comme tout le monde (j’imagine …), j’avais une image de Venise « très cliché », à la fois ville touristico-romantique par excellence (Venise, c’est une balade en gondole sous le pont des soupirs*) et en même temps ville vieillotte (Venise, ça sent l’eau croupie). Alors, quand il y a trois ans, mon amoureux, m’a proposé d’aller à Venise, je l’ai regardé d’un air dubitatif et je lui ai dit que le trip amoureux-romantico-gnangnan, très peu pour moi.

Mais bien sûr (sinon, l’histoire s’arrêterait là), il a réussi à me convaincre. Après tout, j’habite à Paris, j’y ai même vécu dans un quartier très touristique, et j’adore cette vile, pourtant considérée comme l’autre destination touristico-romantique par excellence.

Pour ma première excursion vénitienne, nous sommes arrivés par le train. C’était l’aube et Venise refusait de s’offrir pleinement à nous, cachée dans la brume. Mais au fur et à mesure que l’on approchait de la gare de Santa Lucia, on la devinait. Au fil de nos balades, j’ai découvert une ville moins formatée que ce que j’avais imaginé. Nous l’avons parcouru en long, en large et en travers, nous avons serpenté ses ruelles, ses ponts, ses iles. Nous nous sommes perdus à maintes reprises. Nous avons pris les vaporetti n°1, 41 et 82 dans tous les sens.

Et j’ai bien du avouer, qu’une fois sorti de l’inextricable foule du quartier San Marco-Rialto, le reste était d’une beauté inouïe. Des lumières magnifiques, des couleurs somptueuses, des bâtiments tout simples (il n’y a pas que les palaces du Grand Canal) dont la peinture écaillée et les vieilles portes de bois abimées font tout le charme, des terrasses en bois accrochées sur les toits pour profiter pleinement du soleil, des terrasses de caffe où l’on peut déguster des spremuta arancia (jus d’orange frais), des spritz (apéritif local) ou des gelati (glaces) en regardant les enfants courir après les pigeons ou encore le son des pas des Vénitiens qui résonnent le soir dans les ruelles. Voilà, c’est ça que j’aime dans cette ville, ce calme, cette dolce vita, le temps que prenne les Vénitiens (contrairement aux Parisiens), car tout demande plus de temps, quand on vit dans une ville sans voiture. On marche beaucoup dans Venise, on fait ses courses avec un petit charriot et je n’ose même pas imaginé comment on déménage.

Du coup, c’est cette fois avec enthousiasme que j’ai retrouvé la cité lacustre. Il faisait plus froid, c’était l’hiver, mais il faisait beau. Ces quelques jours d’errance dans la ville le confirme : je crois que j’aime cette ville, mais pas forcément celle qu’on imagine.

Quelques adresses :
– une glace à la Gelateria Paoli, Campo Santo Stefano
– un repas autour d’un verre entre amis à l’osteria – enoteca Ai Artisti, Fondamenta della Toletta Dorsoduro 1169/A
– juste pour les yeux, la boutique vintage As you like (tellement chère), Cannaregio 5671/72
– un passage éclair à la papeterie Testolini, San Marco 1756/58 pour acquérir le tout nouveau City Note Book Venezia de Moleskine et y noter les bonnes adresses à ne pas oublier.

* il faudra quand même qu’un jour quelqu’un m’explique pourquoi les amoureux se prennent en photo devant le pont des soupirs, qui est, il faut le savoir, un couloir qui emmenait les prisonniers du tribunal aux cachots et salles de torture. Rien de bien romantique, donc …

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