Je suis allée voir l’exposition d’Annette Messager au centre Georges Pompidou. J’aime beaucoup cette artiste, influencée par le suréalisme et le féminisme dans le contexte des années 70 et dont le travail s’inscrit dans le courant des « mythologies individuelles » . (A ce moment-là, j’enlève des lunettes « top credibilility » -époque JLD- et je les tiens à proximité de mes lèvres comme sur les photos d’écrivains en 4e de couv, genre « je suis très intelligente et j’ai énormément de culture »).
Non sérieusement, j’arrête de copier sa page sur wikipedia (la gloire) et je parle sincèrement. J’aime beaucoup le travail d’Annette. Elle fait partie de mes artistes préférées, avec Sophie Calle (vivement Venise !). Elles travaillent toutes les deux sur l’intime entre autres. Et comme Sophie, Annette multiplie les rituels. Faire et refaire, faire se répéter toujours la même scène comme pour conjurer le mauvais sort. Avec un côté un peu plus sombre, un peu cruel et morbide, mais jamais complètement noir, genre cauchemar d’enfant où les nounours dépecés devenus monstres entameraient une danse macabre (mais je vous préviens de suite, ce serait un cauchemar d’enfant un peu pervers quand même).
Moi, enfant, je ne marchais que sur le blanc des passages piétons pour éviter d’être croquée par les crocodiles. Et le soir venu, j’obligeai ma mère à vérifier sous le lit et dans l’armoire s’il n’y avait pas de monstres et de sorcières cachés. C’est peut être pour ça qu’aujourd’hui adulte, j’aime Annette Messager. En tout cas, je conseille grandement cette exposition retrospective au centre Georges Pompidou qui regroupe 40 ans de création de cette artiste qui fut récompensée d’un lion d’or à Venise en 2005. Et tout particulièrement la pièce Casino (je ne dis rien, vous n’avez qu’à y aller).
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