C’est la photo du week-end, prise à Paris, en février 2004, il y a donc pile poil 4 ans (à un cheveu près).
Comme je le disais ici, j’ai un penchant pour les zones urbaines oubliées. Je suspecte dans les lieux délaissés des mystères cachés, des traces de vie, une certaine nostalgie aussi. Quand on détruit un bâtiment, comme ici, les appartements se découvrent : là, il y avait un escalier, ici les restes de carreaux de faïence et ce porte savon encore accroché laisse deviner l’emplacement d’une salle de bain. Ailleurs les pièces se délimitent selon les papiers-peints et les peintures. Des gens ont vécu ici, mais bientôt un nouveau bâtiment sera construit et effacera toute trace du passé. Ne restera plus que le souvenir. Cette poésie du quotidien (cannibale ?) est réhaussée ici des messages qu’on est venu écrire avec application.