Le bar Le Couloir, c’est quelque chose. Déjà, c’est un couloir (ben oui, d’où le nom), c’est tout sombre avec des petites lumières à plumes, c’est spécialisé dans le rhum gingembre, banane, vanille peu importe le goût, ils font tous mal à la tête mais ça fait partie de l’ambiance. Et puis, il y a Nora la barmaid et Fabrice le patron, belle-gosse et beau-gosse, il faut avouer que Le Couloir ne serait rien sans eux. D’autant qu’ils sont sympathiques…
Les soirées sont donc toujours à base de rhum, de piapiapia de plus en plus aigus et enthousiastes avec les mains qui finissent par faire des gestes indépendants de toute volonté de mon alteré cerveau (le rhum ça rend fou), des discutailles sur le trottoir avec les fumeurs c’est vrai que c’est sympa le trottoir devant le couloir), des sujets indiscutables dont on discute à bâtons rompus, un homme saoul au bout du bras à trainer pendant 20 minutes en ponctuant son nébuleux chemin de messages d’espoir (oh regarde, on est devant Delaveine, Vidéo Futur, le Kebab Royal Istanbul), etc, on est bientôt arrivé tu vois), un mal aux pieds de folies arrivée (péniblement) à bon port et j’en passe.
Quant au lendemain, je dirais même aux lendemains de soirées au Couloir car ils sont toujours semblables : à base de maux de têtes, de grasse (très grasse) matinée, de glandouille dans le canapé et de trou dans l’estomac si bien qu’on mangerait un bœuf (ou un bol de pates, ça marche aussi pour les petits gabarits) et enfin, pour couronner le tout, de lamentations de l’être aimé (encore saoûl) en bruit de fond.
Tout ça pour dire que c’est bizarre mais c’est définitivement à voir…
Où ?
Le Couloir – 108 bd Rochechouart, Paris 18 (M° Pigalle).
France
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