Aujourd’hui, je vous embarque avec moi pour une petite visite du jardin. Je vous montre comment on a conçu l’aménagement et l’éclairage des différentes ambiances extérieures et comment on est passé d’un extérieur old school à un jardin plein de charme en deux ans.
Quand nous sommes arrivés dans la maison, le jardin avait été laissé à l’abandon (ou presque) depuis deux ans. Il avait été conçu dans les années 70 et 80 et ne correspondait pas du tout à ce que l’on aime : allées en terre, massifs de fleurs old school, haies de conifères qui faisaient barrage entre les deux parties du jardin, éclairage inexistant … on était loin du jardin un peu foufou à l’anglaise qui nous faisait rêver.
Nous, on voulait un potager clôturé, une cabane pour enfant colorée, un coin avec petites loupiottes guinguette pour les soirées estivales, une mare , … et un jour une belle piscine naturelle (mais pour ça, on verra un peu plus tard).
Il a fallu retirer pas mal de choses, en remettre d’autres (que ce soit au niveau des allées, des arbres ou des massifs) et je vais vous parler des les solutions qu’on a privilégiées pour obtenir un résultat qui commence à nous plaire assez rapidement.
Avant de vous en dire plus, voici un petit schéma du jardin, qui vous permettra de voir comment on l’a organisé.
Végétal : un petit côté jardin méditerranéen
C’est une des premières choses qu’on a réalisé dans le jardin : retirer certains arbres qui menaçaient de tomber et supprimer les massifs de fleurs à l’ancienne et sacrément défraîchis.
On a choisi des plantes en fonction de différents critères : leur rapidité de croissance, leur couleurs, mais aussi certaines de leurs caractéristiques spécifiques (plantes mellifères ou anti-moustiques près de la terrasse par exemple), leur hauteur (on est pas des pros de l’aménagement de jardin mais on a essayé de mixer couvre-sols et plantes de différentes hauteurs, …) et aussi leur facilité d’entretien (on aime jardiner mais on ne peut pas y passer notre vie).
Pour trouver les bons végétaux adaptés à notre terrain, on a tout simplement demandé conseil à un pépiniériste local et indépendant plutôt que d’aller en jardinerie grand public. Les végétaux y sont parfois un peu plus cher mais la qualité et les conseils sont un vrai plus !
| Ce qu’on a supprimé | Ce qu’on a gardé | Ce qu’on a ajouté (pour l’instant) | |
|---|---|---|---|
| Les massifs | Les vieux rosiers trop alignés Les buissons qui avaient poussé de façon anarchique et étaient devenus énormes |
Le rosier grimpant et la bignonne qui courent sur les façades Les bulbes qui fleurissent au printemps un peu partout Les orangers du Mexique dans le fond des massifs |
Des plantes méditerranéennes (lavandes, romarin rampant, …) Les plantes colorées qu’on trouvebeaucoup dans la région (sauge arbustive, gaura, … ) Des graminées, en arrière plan pour leur côté foufou |
| Les arbres | Les arbres trop proches des bâtiments ou les uns des autres (on s’est fait conseiller par des professionnels respectueux des arbres) | Les arbres fruitiers (qu’on va renouveler dans les années à venir pour avoir un vrai verger) L’olivier (a qui on a fait une belle coupe de printemps cependant) Les grands chênes en face de la terrasse qui apportent de la fraîcheur |
Un mimosa, visible depuis la fenêtre de la cuisine Une haie d’elaeagnus x ebbingei à proximité de la clôture des voisins pour avoir rapidement un brise vue naturel |
| Sur la terrasse | Les pots vides et dépareillés | La vieille vasque en pierre posée et qui sert de bac à fleurs La mousse et les petites plantes qui poussent toutes seules sur le muret |
De grandes poteries en terre cuite avec des plantes vivaces dans les tons verts/bleus (agapanthe, perovsia, scabieuse, fusain …) Des plantes grimpantes (kiwis, jasmins) qui montent sur la façade. Notre citronnier qui a fait 3 maisons (et qui vient d’une graine germée trouvée dans un citron !) |
En deux ans, c’est assez incroyable comment les graminées ou les lavandes et romarins ont pris de l’ampleur. Elles ont l’air de bien se plaire !
L’atout charme : les lanternes, guirlandes guinguettes et autres éléments décoratifs
Dernièrement, on a fait un gros effort côté éclairage du jardin. On a déniché sur Light4fun, un site anglais, des luminaires hyper jolis : lanternes et guirlandes guinguettes le long des murs, lampes solaires accrochées dans le figuier, bougeoirs extérieurs, … et ça fait vraiment la différence !
On a aussi gardé tous les éléments anciens : les lampadaires (démontés et repeints) mais aussi les vieux bancs en pierre, les grosses poteries anciennes, les meules en pierre … On les a laissés en l’état, surtout pas de nettoyage, on aime bien trop la mousse et le lichen qui y ont élu domicile. On a aussi récupéré des pierres de taille et d’autres éléments architecturaux anciens qui trainaient derrière la maison pour créer deux points d’eau.
Le ishi-dōrō (lampe japonaise en granit) offert à mon chéri par mes parents a trouvé sa place près des bouleaux et se marie super bien avec les mini-lampes solaires champignons (cute alert !).
Le potager version permaculture simplifiée
L’année dernière, on a sacrifié une partie du jardin pour créer un potager. On a respecté quelques principes de la permaculture, sans trop se prendre la tête.
Avant de choisir l’emplacement du potager, on a été vigilants à l’ensoleillement du terrain.
On a creusé une petite mare (qui nous pose d’ailleurs quelques soucis car envahie régulièrement d’algues vertes). Le point d’eau attire beaucoup d’animaux : il y a des poissons, des grenouilles, crapauds, salamandres et tout un tas d’insectes aquatiques.
La fontaine solaire avec une petite plage d’eau peu profonde attire aussi les abeilles et autres butineurs et les oiseaux qui viennent s’y désaltérer. En même temps, elle crée une circulation d’eau qui permet d’éviter les larves de moustiques.
Quand on a fait élaguer les arbres, on a demandé à transformer les branchages en paillage.
On a mis en place deux grandes cuves pour récupérer l’eau des toitures et on fait du compost avec nos déchets organiques.
On a laissé les herbes pousser au fond du jardin (on a du coup eu de superbes fleurs comme celles que vous pouvez voir sous le figuier ci-dessus.
Du coup, dernièrement, on a proposé à la gérante du poney club de notre village d’accueillir des poneys. Camille adore, l’herbe est tondue de manière non polluante et silencieuse et nous avons du fumier gratuit pour le potager.
Enfin un peu de couleur et un brin de récup
Pour le mobilier, on s’est par contre lâché sur la couleur : on a gardé nos chaises Fermob turquoises et jaunes qui n’ont pas bougé d’un poil depuis qu’on les a, on a ajouté un joli fauteuil à bascule turquoise de la même marque.
On a repeint les tables et chaises Ikea qu’on avait depuis une éternité. La peinture pourtant adaptée pour l’extérieur, n’a pas bien tenu, mais finalement, on aime ce côté vieilli.
On s’est fabriqué une table DIY avec 4 grandes planches repeintes en blanc, entourée des chaises colorées en plastique qu’on utilise plus dans la maison.
La cabane de Camille a récemment pris de la couleur ! Et les volets et portes de la dépendance ont été repeints dans une jolie couleur verte.
Enfin, le jardin ne serait pas totalement le nôtre sans un brin de récup et de DIY. Nous avons donc fabriqué quelques éoliennes décos avec des bouteilles et des canettes et un mobile avec des coquillages ramassées sur une plage.
