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Entre chien et loup

Entre chien et loup

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Il y a des expressions, comme ça, que j’aime plus que tout. Celle-ci s’est imposé à moi en regardant ces photos prises la semaine dernière, quelques temps avant que la nuit ne tombe. Peut-être parce qu’on ne distingue pas les bestioles qui étaient l’objet de mon attention, peut-être parce qu’elles sont prises dans un lieu qui s’appelle la Vallée-aux-Loups, parce qu’elles sont floues et qu’on ne seraient y discerner quoi que ce soit et certainement pas un chien d’un loup.

Et puis surtout, parce que j’adore ces expressions, gentillement ringardes, voir complètement désuètes. Plus personne les emploie et moi-même je les confonds en permanence. A mon grand désarroi, je suis bien incapable d’en utiliser plus de trois sans me tromper. Je les entremêle, les mixe à la manière de la voisine des oiseaux de Sanseverino. Je casse trois pattes à un canard ou deux à un lapin, sans sourciller une seconde devant les yeux de colin frit de mon chéri, toujours aussi surpris, même après tant d’années, de ma dyslexie locutive.

Je suis capable d’avoir des chenilles dans les doigts (à la place des fourmis), de proposer à des amis un diner à la bonne fourchette (plutôt qu’à la bonne franquette). Je vois des gens courir comme des débraillés (dératés) après leur bus et je trouve que je dois une fière bougie (chandelle) à telle personne. Je mène la bourrique et fait tourner le bateau. Ca n’a plus aucun sens, mais il parait que ça a son charme …

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